Un peu d'histoire ...

Au temps de la Gaule, avant les invasions romaines, le pays Arverne était peuplé de tribus nomades, indépendantes mais confédérées entre elles. La confédération des Arvernes était puissante et ses chefs redoutés.

La forêt occupait la majeure partie de notre région. Ainsi la vallée de l’Allier bornée aujourd’hui par Mirefleurs, La Roche Noire et St Georges à l’Est ; Les Martres de Veyre et le Cendre à l’Ouest, n’était qu’une vaste forêt de chênes.

L’Allier ne longeait pas comme aujourd’hui la Roche Noire mais coulait à 400 ou 500 mètres plus à l’Ouest (son lit actuel n’a été façonné que plus tard par les crues importantes).

La société Gauloise de l’époque était encadrée par des druides dont un sanctuaire existait sur le puy de Mercurol, entre Laps et Sallèdes. Le druide avait le savoir et occupait une place importante tout à la fois juge, instituteur et savant.

Vers l’an 50 avant Jésus-Christ, les légions de César avaient pour mission d’en finir avec ces tribus insoumises. Arrivant par l’Est, leur cible était Gergovie*, puissant bastion gaulois. Les légions s’installèrent sur la rive droite de l’Allier, probablement en face de l’actuel château de Gondôle.

En face, les troupes de Vercingétorix étaient solidement implantées sur la rive gauche. Défaits à Gergovie, les Romains furent ensuite vainqueurs à Alésia et envahirent le reste de la Gaule.

Gergovie : jusqu’au XIXème  siècle, le village s’appelait Merdogne (Gergovie étant le nom d’un domaine situé plus à l’est). C’est à la suite de fouilles entreprises à l’initiative de Napoléon III pour retrouver le site gaulois qu’il prit le nom actuel.

Des noms comme Merdogne étaient autrefois très courants pour désigner des cours d’eau « merdeux »c'est-à-dire boueux (du fait du grand nombre de sources).

 

 

Dès lors, on parle de Gaule Romaine parsemée de  « villa* » qui deviendront des villages et ses voies romaines qui transformèrent l’activité commerciale et dont il subsiste heureusement des traces. C’est le cas de celle qui marque encore la limite des 2 communes de St Georges et de Pérignat et qui est un vestige de la grande voie romaine qui reliait Lyon à Bordeaux. Passant par Billom puis Cournon, elle rejoignait Clermont par l’Oradou vers 150 après JC.

Villa : une villa romaine était en fait un ensemble de bâtiments se dressant au centre d’un fundus, immense exploitation agricole couvrant jusqu’à une centaine d’hectares.

Les villae (pluriel de villa) étaient toujours isolées alors que les hameaux gaulois regroupaient plusieurs fermes.

La villa était généralement située près d’une voie importante, un cours d’eau et si possible à flanc de coteau. Elle comprenait plusieurs corps de bâtiments dont l’habitation du maître et celles des ouvriers. L’ensemble évoluera vers le village.

 

 

Dès le 4ème  siècle, les invasions barbares mettent à mal l’ordre établi par les romains qui ne contrôlent plus que les régions de la Seine et ses affluents. L’Auvergne est pillée, affamée. Elle se dépeuple. Elle tombe finalement sous la férule des Wisigoths pendant environ trente ans puis sous celle des Francs Mérovingiens.

Au temps des derniers rois mérovingiens, il est possible que notre commune fut parcourue et pillée par les Sarrazins (ensuite arrêtés à Poitiers en 732 par les armées de Charles Martel). L’étang « des Maures » pourrait être une de leurs traces, non loin du village de La Beauté.

Le règne de Charlemagne (768 – 814) ramène un peu de calme dans les provinces mais ses successeurs se partagent l’empire en 843. Ces rois carolingiens, dépourvus d’autorité, ne peuvent éviter de nouvelles invasions des hommes du Nord qui, pendant plus de deux siècles vont ravager l’Auvergne (9ème et 10ème siècle).

  L’histoire de Cromone

 A Cournon , dominant l’Allier, avait été construit au 6ème siècle le monastère de Cromone fondé par les

compagnons de saint Austremoine. Ce monastère possédait de grands biens et une école célèbre pour l’étude des écritures, de la grammaire et de la musique ; mais cette prospérité fut anéantie en quelques heures à la suite d’une de ces incursions des hommes du Nord.

 Ceux-ci, naviguant sur de légers esquifs en cuir, suivaient les rivières et les fleuves, ravageant tout sur les rivages. Remontant ainsi le cours de la Loire puis de l’Allier, ils arrivèrent de nuit à Cromone, pénétrèrent dans le monastère en prière, égorgèrent les moines et emportèrent les dépouilles après avoir pillé les bâtiments.

Du fait de ces pillages, certains villages établis dans la vallée furent abandonnés et parfois reconstruits sur des collines alentours voire sur des escarpements pour pouvoir se prémunir des vandales.

C’est vraisemblablement à cette époque (10ème siècle) que le village de St Georges entrepris de se protéger par une muraille fortifiée dont il reste quelques traces avec les vestiges de 2 portes (une en face du four banal, l’autre dans la ruelle jouxtant la Mairie actuelle).

Une bâtisse fortifiée devait compléter le dispositif. Fut-elle l’origine du château de St Georges qui pourrait dater de la fin du 11ème,  début du 12ème et avoir été, selon divers auteurs, le siège d’un préceptorat des Templiers dont l’église était une dépendance ?

Cette église d’ailleurs était située à peu près entre 30 et 50 m au nord est du chevet de l’église actuelle construite elle, probablement au 14ème siècle.

Le château protégeait le seul chemin menant à Busséol. Cette ancienne forteresse, aujourd’hui délabrée présente encore une imposante tour donjon et sa haute échauguette.